Ko Phi Phi commence comme un rêve un peu irréel. On loge à l’écart de la ville, dans un petit coin paisible à dix minutes à pied d’un village étonnamment charmant. C’est coloré, vivant sans être bruyant, avec des LEDs discrètes, des restos décorés avec goût, des bars détendus, des salons de massage accueillants, un peu de cannabis ici ou là… mais tout dans une ambiance calme et chaleureuse. On y mange un excellent Tom Kha Gai et un Panang Curry au porc chez Thaï Sea, on découvre que le porc s’accorde bien mieux que le poulet avec cette sauce. Le massage du soir au Chayamassage finit de compléter le tableau. L’ambiance ici est douce, fluide, relax. Le resort est nickel : chalets confortables, piscine impeccable, tout est bien pensé pour le farniente sans prétention. Le temps passe entre balades, baignades, photos, et jus de fruits de la passion.
On tente quand même une incursion en ville — la “vraie” Ko Phi Phi Don — avec un taxi boat depuis l’hôtel (250 THB, prix “raisonnable” comparé au reste). Et là, retour brutal à la réalité : une ville qui a tout perdu de son charme d’antan, remplacée par des alignements de bars, restos, agences de voyage hors de prix, et shops de weed vendue quatre fois plus cher qu’à Krabi. Heureusement, la randonnée jusqu’aux Viewpoints 1, 2 et 3 rattrape un peu le coup, même si le troisième, devenu privé, semble jouer sur une forme d’arnaque un peu floue. Le coucher de soleil depuis Nui Beach, repéré en drone, offre l’un des plus beaux moments du séjour — lumière incroyable entre 17h30 et 18h. On y retourne le lendemain en taxi boat (500 THB aller-retour, pas donné mais acceptable). On termine ce séjour sur un dîner d’anniversaire les pieds dans le sable, dans un resto italien étonnamment bon, avant de craquer pour un pork belly fondant dans un resto thaï voisin. Derniers massages, dernières rêveries sous space cake (tolérance activée, effets plus doux), et on reprend le bateau direction Krabi, où notre chère voiture cabossée nous attend fidèlement.